Mes autos-stops de Srinagar a Manali
L’idée de faire de l’auto-stop ne m’étais pas venue a l’esprit d’entrée de jeu, mais voyant les prix éxorbitant des taxis pour faire quelque centaines de km je me suis dit que ca valais le coup d’essayer l’auto-stop en Inde.
Me trouvant dans le Kashmir -à Srinagar- j’avais décidé d’aller jeter un oeil aux monasteres bouddhiste et a la communauté Tibétaine de Leh, dans la région du Ladakh. Comme il n’y a qu’une seule route qui relie Srinagar a Leh, ca ne pouvais pas etre bien difficile de trouver du monde qui s’y rendrait!
J’ai donc commencé mon périple a Sonamarg, apres avoir pris le bus depuis Srinagar et ou j’ai passé la nuit dans la chambre sans lit d’un piteux restaurant. Dès 7 heures du mat’, je commence a toquer aux carreaux des voitures et camions pour me renseigner sur le trajet des conducteurs. Au bout de 10 minutes et 3 ou 4 véhicules abordé, le miracle se produit. Trois Kashmiris se dirigent vers Leh dans leur petite voiture serré. Je trouve le moyen de me faire une place, et c’est parti pour 10 heures de trajet.
Le premier passage de montagnes apres Sonamarg
Et le trajet fut long… c’est pas que ces Indiens n’étaient pas bavards, mais ils ne parlaient pas vraiment anglais -meme basique- donc j’ai passé le temps du trajet a admirer le paysage. Montagnes massives, vallée verte avec ruisseau qui coule, neige blanche intouchable et les postes de sécurité militaire tout les 5 kilometres….
Les passages enneigé sont en jeu!
Ha!? On s’arrete faire une pause-pipi. Deux des Indiens se dirigent vers un coin tranquille de la riviere et me font signe de venir: Les bougres avaient apporté la bouteille de whisky avec eux. “Route, zig zag, zig zag, need medicine” me dit-il avec le sourire, et me propose un verre de whisky coupé a l’eau. A ce moment la, ca ne se refuse pas vraiment: le trajet se fait long. J’accepte en remerciant énormément. On reprend la voiture après 20 minutes de pause pipi/rafraichissement et comme par coincidence, le premier panneau de sécurité routiere qu’on croise nous signale “Drinking Whisky, Driving Risky”.
Pause déjeuner dans le village de Kargil
Ha!? On s’arrête encore mais cette fois a Kargil la “grosse” ville qui sépare Srinagar de Leh, pour déjeuner. Je ne m’attendais pas a ce que mes co-conducteurs m’invitent a déjeuner avec eux, mais j’imagine que c’est ma chance du débutant a faire de l’auto-stop. Ils m’ont surement pris en pitié ou me trouve sympa (ils me trouvaient surement sympa) et me paye le plat de riz + poulet. Manger du poulet (ou n’importe quel viande) est plus rare qu’en Europe car d’une c’est assez cher, et deux, beaucoup de gens sont végétariens. Remerciage intensif de ma part qui n’ait encore rien payé de la journée; ils ne veulent rien entendre, “c’est tout a fait normal”. Je sens que je vais faire de l’auto-stop plus souvent si ca se passe toujours comme ca!
On reprend la route et quittons Kargil, direction Leh. Le paysage change petit a petit, on passe des montagnes verte avec forets a des montagnes rocailleuse aux couleurs brunes et parfois violettes.
Le monastère de Lamayuru est en vue
Quelques monasteres font leurs apparitions en haut des montagnes, surplombant les villages. J’imagine déja la vie des moines dans ces endroit reculé de la civilisation: les poteaux éléctrique se font rare et la riviere s’amincit -voire parfois disparait sous terre pour réapparaitre quelques mètres plus loin. On atteindra Leh après le couché du soleil, la ville est quasi sans lumieres et sans bruits.</p>
- “Tu vas dormir ou ce soir?”, me demande le conducteur.
- “Je ne sais pas; il faut que je trouve une auberge de jeunesse quelque part dans Leh”.
- “Tu comptes rester combien de temps a Leh?”
- “Je sais pas …. 3 ou 4 jours peut etre”.
- “J’ai une chambre de libre, tu peux y rester autant de temps que tu le souhaites!”
Décidément, c’est mon jour de chance! Je remercie mon sauveur du jour: Il me conduit toute la journée jusqu’a Leh, m’offre a boire du whisky, me paie un bon déjeuner, et finis par m’offrir une chambre a Leh! Peut etre qu’il a une fille de mon age a me proposer aussi! Je suis donc resté 2 nuits gratos chez mon conducteur -qui au passage n’avais pas de fille a me proposer mais m’offras les petits-déjeuner a la place.
Porte d’entré de la ville de Leh
Une Ladakhienne tourne les roues de prière
Soma Gompa à Leh
Palais Royale de Leh
Drapeaux de prieres Tibétain surplombant la ville de Leh
Drapeaux de prieres Tibétain surplombant la ville de Leh
Drapeaux de prieres Tibétain surplombant la ville de Leh
Namgyal Tsemo Gompa
Namgyal Tsemo Gompa
Namgyal Tsemo Gompa
Vue sur Leh
Shanti Stupa
Vue sur Leh depuis le Shanti Stupa
Shanti Stupa
Bouddha
La célèbre prière Hom Mane Padme Hum se retrouve partout, meme sur les pierres
Grande roue de prière
Le monastère de Thiksey
Couché de soleil depuis le monastère
Le monastère de Thiksey
Le monastère de Thiksey
Les stupas
Le monastère de Thiksey
Le monastère de Thiksey de nuit
Les stupas du monastère de Thiksey
De retour sur la route!
Apres avoir visité Leh pendant ces 2 jours, je décide d’aller voir le célebre Pangong Lake. Célebre par ses eaux au différentes tonalité de bleues et par le fait que 25% du lac se trouve en Inde, 75% en Chine. Le prix du taxi étant encore tiré par les cheveux; je décide de tenter ma chance a l’auto-stop.
Il a fallu pousser le minivan pendant les montées trop difficile
Je pense que j’ai eu pas mal de chance cette journée aussi: apres 30 minutes a arreter quelques voitures qui ne se rendaient pas au lac, un minivan s’arrete avec écrit sur la vitre arriere: “Pangong Lake”.
- “Euh… vous allez a Pangong lake?”, je demande au conducteur.
- “Oui! J’y possede un camping et il faut que j’y amene de la nourriture, monte!”
Sourire béat: je monte dans le minivan, direction Pangong Lake.
Passage du Chang La - 5360 mètres
Ce conducteur parlais anglais beaucoup mieux que ses prédécesseurs, ce qui a rendu le trajet beaucoup plus intéressant. Il me parle de la région, Pangong Lake, traditions Ladakhienne et tibétaine, son camping et combien de thunes il se fait en pleine saison touristique, qu’il est aussi prof de sport, et blablablabla. Puis on s’arrete dans un petit village.
- “On vas s’arreter un petit moment ici, ma soeur habite ce village et je veux te montrer l’hospitalité Tibétaine.”
- “Tu me la montres déja en me prenant en stop, mais je suis curieux de voir ta soeur!”
Une forte dame arrive alors d’une colline -dévalant la colline par sa rapidité- habillé traditionnellement Ladakhi et nous ouvre la porte de sa petit maison.
L’hospitalité Ladakienne est imbattable!
On commence l’hospitalité avec du thé tibétain (lait chaud au beurre) et des biscuits. S’ensuit du “curd” (yaourt genre fromage blanc) mélangé a de la “sampa” (poudre de wholewheat) et c’est tout simplement bourratif! Je finis a peine ma tasse de thé, qu’elle m’en ressert une autre. J’accepte avec le sourire; mais au bout du 3eme ou 4eme service je lui fait comprendre que je suis blindé et que je ne peux plus boire
- “Ici le thé est illimité, tu peux en boire autant que tu veux!”, me sort le conducteur en rigolant
C’est gentil, mais mon estomac n’est pas illimité en espace, donc je refuse les tasses suivantes. Hospitalité Tibétaine, approuvé comme étant plus que bonne!
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Le célèbre Pangong Lake
Et on repars direction Karu pour partir vers Manali
On reprend la route direction Pangong Lake qu’on atteindra en fin d’apres-midi; apres avoir poussé le minibus lors des passages trop difficile.
Le suivant long trajet en auto-stop se fera de Karu (Leh) a presque Manali (environ 300 km) a bord d’un camion de marchandises…. L’une de mes PIRES nuits. Le paysage était fantastique, la dessus il n’y a rien a dire. Un couché de soleil a plus de 4000 metres d’altitude avec le soleil derriere des rangées de haute montagnes est vraiment magnifique. Mais ce fut tout de meme l’une de mes pires nuits. Mon conducteur -assez jeune- m’avais bien dit qu’il ira jusqu’a Manali. Tant mieux, c’est la ou je veux aller et je sais que le trajet prend environ 12 heures, alors je demande:</p>
- “Tu t’arretes ou pour dormir?”
- “Nulle part: je ne m’arrete pas.”
- “HA. Et on arrivera quand -environ- a Manali?”
- “Demain vers 10 heures du mat’.”
Le camionneur fou
Je vais devoir passer la nuit assis sur un siege de camion qui saute a droite et a gauche tous les metres (parfois a se taper la tete au plafond) et surtout je n’ai pas de couverture. Et il fait froid la nuit a ces altitudes…. Ha, et j’avais aussi des crampes d’estomac a cause d’une nourriture trop huilé; et comme le camionneur a un horaire a respecter, il ne s’arretera pas pour moi… L’une de mes pires nuits. J’essaye quand meme de dormir malgré le froid qui me bouffe les pieds, les secousses incessantes du camion et mon mal de bide; mais sans succes. Apres de looooooongue heures, le soleil se leve et mon espoir de retrouver sa chaleur grandit: j’ai survécu ce terrible trajet et cette horrible nuit! On s’arrete pour un petit déjeuner a un endroit proche d’un poste de police avancé. Avant de repartir, le camionneur m’explique vaguement que je dois “marcher a travers le poste de frontiere” et m’enregistrer avec mon passeport. Tres bien, pas de soucis je peux faire ca. Je me dirige alors vers le poste de police, rentre dans la tente d’enregistrement et commence a sortir mon passeport pour m’enregistrer quand un des collegues du camionneur (ils étaient 3 camions a ce suivre) me dit que non, je n’ai pas a m’enregistrer, je dois seulement sortir et m’éloigner de la tente en direction de Manali. Ok, je peux faire ca aussi …. je sort alors de la tente et marche en direction de Manali laissant les camionneurs s’enregistrer eux et leurs camions. Une fois leurs identifications éffectué, ils se dirigent vers moi et je monte alors dans le camion -ne comprennant pas tres bien pourquoi je n’avais pas a m’enregistrer. Problème: un des flics m’a vus monter dans le camion, nous arrete et nous fait faire demi tour dans la tente d’enregistrement. Apres un speech d’une demi-heure, on me dit finalement qu’il est illégale de transporter des passagers dans les camions de marchandises et que j’aurais du m’enregistrer a la frontiere au cas ou un probleme m’arrivais…
- “Ok mais j’en savais rien moi que c’était illégale d’etre passager d’un camion!”
- “Le camionneur est au courant et maintenant il doit payer une amende.” me dit le flic
- “Ha… mais c’est pas juste parce qu’il m’a emmené jusqu’ici pour rien et maintenant il va devoir payer? Combien?”
- “2000 roupies.”
- “QUOI? Et si il me laisse ici, il ne peux pas repartir avec juste un petit blame ou oublier a propos de cet incident…”
- “Non, et c’est soit tu paies, soit il paies.”
Bon, on partage l’amende et je me fait faire déposer au prochain village à 80 km de Manali. J’ai besoin de me réchauffer avec un Chai et de laisser mon estomac se calmer pendant une petite heure et je prendrais le bus plus tard.